Selon une récente étude du Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC), les quelque 806 centres commerciaux de France pèsent lourds en terme d’emploi, de CA, de taxes collectées… Tour d’horizon des chiffres clés et des mutations en cours.
Selon l’étude « Les centres commerciaux, créateurs d’emplois et de lien social » publiée par le CNCC en mars dernier, les 806 centres commerciaux de France enregistrent en moyenne la bagatelle de 3,2 milliards de visites par an pour un CA moyen de 126 milliards d’euros (soit 5% du PIB français). A eux seuls en 2016, ils ont contribué à hauteur de 25,4 milliards d’euros de taxes, ce qui représente 2,5 fois le trou de la sécurité sociale ! Les centres commerciaux en France accueillent plus de 36 000 commerces de toutes sortes, qui pèsent pour 1/4 du chiffre d’affaires du commerce de détail en France.
Ces quelques chiffres démontrent que le modèle, quoiqu’en perte de vitesse depuis quelques années, reste pertinent en terme de distribution mais aussi d’économie, de lien social et de responsabilité sociétale et environnementale.
Des acteurs majeurs pour l’emploi du commerce
Les centres commerciaux de France totalisent quelque 450 000 emplois directs (soit 26% des emplois du commerce de détail et autant que l’industrie automobile). En moyenne chaque centre commercial compte 560 emplois. En 8 ans (2008-2016), le secteur a connu une croissance record de +16% de son nombre d’emplois. En moyenne, pour 1 million d’euros de chiffre d’affaires, 3,8 emplois salariés sont créés, contre 1 dans le e-commerce.
Et à ces emplois directs s’ajoutent 74 000 emplois indirects dans des secteurs très variés comme la construction, la sécurité, la maintenance, la logistique… Ainsi, note le CNCC, pour 10 personnes embauchées lors de l’ouverture d’un nouveau centre commercial, 1 ou 2 emplois indirects sont simultanément créés.
Du centre commercial au retail park
Les centres commerciaux changent de visage depuis quelques années. Plus souvent à ciel ouvert, ils évoluent de plus en plus vers le format retail park. Quelle différence entre les deux formats ? A vrai dire, la nuance est subtile. En effet, les centres commerciaux classiques et les retail parks ont techniquement la même définition à savoir « un groupe de commerces, conçu, planifié, réalisé et géré comme une unité ». Quand les uns sont fermés et s’organisent autour de galeries couvertes, les autres sont ouverts et s’organisent autour de promenades à ciel ouvert au gré des unités commerciales. Dans les deux cas, le commerce est roi. Selon une récente étude signée Cushman & Wakefield, trois grandes tendances de fond se dégagent au travers des ouvertures et projets les plus récents de retail parks :
La première de cette tendance va vers toujours plus de proximité. Les très grands centres commerciaux impersonnels car surdimensionnés sont en perte de vitesse. Cela se traduit notamment de plus en plus par l’émergence d’une offre de centres commerciaux et retail parks de proximité (surfaces de 5.000 m² à 15.000 m²).
La deuxième grande tendance de ces dernières années va vers l’éclosion de formats de plus en plus hybrides. A mi-chemin entre le centre commercial et le retail park, les projets récents proposent des mix commerciaux plus larges, des grandes avenues dédiées à la promenade, des cellules commerciales de tailles hétéroclites…
La troisième et dernière tendance va vers des projets toujours plus nobles et respectueux de leurs environnement. Le design des espaces commerciaux est toujours plus époustouflant. Cette tendance est symbolisée par la création du label Valorpark®, décerné par une commission d’attribution du Label, réunie sous l’égide du CNCC.
Fin 2015, le format retail park totalisait une surface globale d’un peu moins de 6 millions de m², soit 16% environ de ce que représente l’ensemble de la surface des parcs d’activités commerciales en France.
Pour en savoir plus sur les retail parks, lisez l’article Quel avenir pour les retail parks en France ? publié sur le site Toute-la-franchise.com.